Legacy challenge : génération 1 jour 31
Mardi.
Pendant que je prenais mon petit-déjeuner avec Babette, j'en profitais pour réfléchir à notre petite maison. Elle était loin d'être finie, mais elle manquait également cruellement de décoration. Il va falloir commencer à y penser.
Mais avant cela, rester en forme ! L'espace intersidéral m'attend !
Une fois de retour, et resté seul à la maison (ah oui ! j'ai oublié de vous dire que j'étais de repos aujourd'hui), je téléphonais à notre architecte pour lui demander des conseils sur les prochains travaux à réaliser.
Il était assez occupé en ce moment, et il me signala qu'il ne pourrait pas intervenir chez moi dans l'immédiat.
Ce n'était pas bien grave, cela allait me laisser le temps de réfléchir à la déco.
En parlant de décoration, qu'allions-nous faire de ce présentoir ?
Personnellement, je voyais bien une place pour lui dans la poubelle, mais je crois qu'Eliza n'allait pas apprécier pas mon idée.
Pourtant maintenant que la fête était terminée, il était temps de se débarrasser de cette horreur.
Midi approchant, je me préparais un petit repas riche en vitamines et en fibres. Ma forme doit être olympique, si je veux partir dans l'espace. Le concours d'admission est très strict à ce sujet.
Et pendant que je mangeais ce repas léger, je me disais qu'il faudrait également faire quelque chose pour cette cuisine. Nous n'avons pas changé les meubles depuis que nous sommes ici. Ils commencent à détonner dans cet environnement.
En début d'après-midi, j'eus la visite surprise de Clément Perrin, un ami d'Eliza.
Je lui dis que je profitais de ma journée de repos pour réfléchir à la future décoration de la maison.
Il me répondit alors qu'il se ferait un plaisir de m'aider. En effet, Clément travaillait au musée de la ville et l'une de ses passions était l'art. Il pouvait donc me donner quelques conseils pour éviter les fautes de goût.
Et c'est ainsi qu'on se retrouva tous les deux à papoter sur l'harmonie des couleurs et sur les différents éléments à ajouter à une maison afin d'en améliorer le sentiment de bien-être.
Alors que nous étions là à deviser de décorations, Nina Caliente sonna à son tour à la porte.
Comment savaient-ils qu'il s'agissait de mon jour de repos ?
Et c'est ainsi que la conversation continua, mais à trois cette fois.
Lorsque ma petite Babette rentra de l'école, mes deux invités étaient toujours présents.
Je les abandonnais provisoirement pour m'occuper de ma fille.
Quelque chose la chagrinait, je le voyais bien à l'air qu'elle avait sur le visage.
Comme je lui demandais ce qui n'allait pas, elle me raconta qu'à midi à la cantine, elle avait fait tomber son plateau et renversé toute la nourriture qui se trouvait dessus. Les enfants présents s'étaient moqués d'elle, et de plus, elle s'était fait gronder par son instituteur. Elle avait très mal vécu cet évènement.
Je lui dis que ce n'était pas grave du tout, que ce genre de chose arrive à tout le monde et qu'il ne fallait pas trop y penser.
Je continuai ainsi pendant plusieurs minutes afin de réussir à lui remonter un peu le moral, mais en vain. Elle avait pris cet incident très à coeur.
Lorsqu'Eliza rentra du travail, elle reprit le relais et pour tenter de changer les idées de Babette, elle tenta la méthode faisons les devoirs, tu verras, ça ira mieux après.
Alors que je m'occupais de nouveau des invités, j'eus la surprise de voir arriver deux autres personnes chez nous. Il s'agissait de deux collègues d'Eliza : Don Lothario et un certain J Huntington III. Non mais, quel nom !
Quel genre d'individu peut avoir comme prénom une simple lettre ? J ? Franchement bizarre !
Quoi qu'il en soit, je lus sur le visage d'Eliza que ces visites n'étaient pas prévues du tout.
Malgré tout, Eliza et moi, nous fîmes bonne figure, alors que tout ce beau monde s'installait comme s'ils étaient chez eux !
Et comme si cela ne suffisait pas, nous eûmes une autre arrivée : Céline Dumont, que nous n'avions pas revue depuis notre mariage, arriva à son tour.
Pour fuir toute cette agitation, notre petite Babette prit un livre et alla le lire dans notre chambre. Au moins là, elle était tranquille.
Quant à Eliza et moi, nous commencions à être passablement perplexes. Pourquoi autant de monde chez nous ? S'étaient-ils donné rendez-vous dans notre maison ? Et dans quel but ?
Je voyais dans le regard d'Eliza comme un appel à l'aide pour prendre les choses en main et demander à tout le monde de quitter les lieux. Le problème, c'est que je n'arrivais pas à m'y résoudre.
Du coup, elle préféra s'absenter pour préparer le repas du soir. En effet, l'heure tournait et personne ne souhaitait partir de lui-même.
Et pendant qu'Eliza déprimait devant sa préparation, j'essayais de gérer tout le monde, en me demandant comment j'allais leur demander de partir. Ils avaient vraiment l'air de vouloir rester pour la soirée.
Ce fut finalement notre petite Babette qui fut le déclencheur. Elle avait fini son livre et commençait à avoir faim. Elle revint donc dans la cuisine pour s'installer sagement à la table et attendre le repas du soir.
Du coup, ce fut Eliza qui demanda le plus diplomatiquement possible aux (auto-)invités de bien vouloir nous laisser afin que nous prenions notre repas du soir en famille. Personnellement, j'avais déjà rejoint Babette pour appuyer sa demande en silence.
C'est ainsi qu'ils partirent les uns après les autres, alors que la nuit venait déjà de tomber.
Babette et moi ne pûmes nous empêcher d'avoir une petite poussée d'euphorie.
Bon ! On aime bien avoir des invités chez nous, mais il y a des limites tout de même.
Après le repas, Babette me demanda de pulvériser la formule magique pour faire fuir les monstres sous le lit. Un jour, il faudra que je lui dise que ce n'est que de l'eau !
En attendant, cela lui permet de dormir correctement, donc c'est le principal.