Legacy challenge : génération 2 jour 2
Mercredi.
Je me suis encore levée en pleine nuit. Il était deux heures du matin et une grosse fringale m'a réveillée. Tout en mangeant un morceau d'omelette qui trainait dans le réfrigérateur, je ne pus m'empêcher de penser à mon père.
Je repartis ensuite me coucher et du coup, je me levais un peu tard. Clément prit son petit déjeuner seul. Lui aussi avait du mal à passer le cap.
Quel dommage ! Nous venions juste de nous marier, nous attendions un enfant, nous avions tout pour être heureux, si ce n'est la disparition d'un être que nous aimions tous les deux.
Je me levais aux environs de midi. Du coup, je décidais de préparer un repas convenable. Clément était parti travailler au musée et allait y passer la journée.
Étant seule tout l'après-midi et n'ayant pas envie de retravailler mes sketches, je fis ce que je voulais faire depuis un certain temps déjà : lire le journal que mon père m'avait légué.
J'appris beaucoup de choses sur lui, sur sa rencontre avec ma mère, sur leur mariage et bientôt, je tombais sur le passage qui parlait de sa mission dans l'espace.
Il n'en disait pas grand-chose, mais je compris rapidement qu'il s'était passé quelque chose de très particulier là-haut. Oui, mais quoi ?
En continuant ma lecture, je tombais sur les passages où mon père commentait les tableaux de Clément. Je ne pus m'empêcher de pouffer de rire. Visiblement, il avait un peu de mal avec ce genre de peinture.
Je vis aussi à quel point il a été surpris d'apprendre ma liaison avec Clément. Il faut dire que nous avons été particulièrement discrets. Clément avait eu peur de la réaction de mon père et avait préféré attendre la dernière minute pour lui annoncer notre mariage et l'arrivée d'un enfant.
Lorsque j'eus terminé de tout lire, je me sentais étrangement plus légère. Ma peine avait partiellement disparu. J'avais appris beaucoup de choses sur mon père et soudainement, il était plus proche de moi qu'il ne l'avait jamais été.
Je suis sûre que là où il est maintenant, il me protège. Quelque part, je suis presque heureuse pour lui, car je sais qu'il a retrouvé maman. Cette pensée me soulagea d'un autre poids.
Malgré tout, quelque chose m'intriguait. Il fallait que j'en apprenne plus sur ce qu'il s'était passé lors de cette mission spatiale. Je décidais donc d'appeler le base pour obtenir un rendez-vous avec l'un des directeurs.
Pour toute réponse, je reçus un non ferme et définitif. Je dois m'y prendre autrement.
J'allumais mon ordinateur et commençait à faire quelques recherches concernant les incidents répertoriés de la base spatiale. Non seulement je ne trouvais rien de particulier, mais en plus, la mission de mon père n'était même pas inscrite dans les missions de la base. Comme si elle n'avait jamais eu lieu.
Je poursuivis mes recherches pendant plusieurs heures. Je finis par trouver un site qui mentionnait plusieurs problèmes lors de missions spatiales. Ce site était étrange. On aurait dit un site fait par des complotistes, vous savez ces personnes qui pensent que tout n'est que complots, qu'on leur cache tout et qu'on leur ment sur tout.
Je ne suis pas une adepte de ce genre de pensée, mais étrangement, ce fut le seul endroit qui mentionnait la mission de mon père. J'en vins à conclure qu'il y avait malgré tout eu une vraie volonté de cacher quelque chose.
Lorsque Clément et moi, nous nous retrouvâmes le soir au dîner, je décidais de lui parler sérieusement. Mon père, son ami, nous avait quittés, et nous en étions tous les deux profondément malheureux, mais nous devions nous tourner vers l'avenir, notre avenir.
Et notre avenir, c'était nous, notre couple et notre enfant. Nos pensées devaient se tourner vers cela. Je proposais donc à Clément de commencer par trouver un prénom pour notre enfant.
Clément trouva cette idée excellente. Il me dit alors qu'il proposait Chloé, Camille ou Candice. Je trouvais étrange qu'il ne donne que des prénoms de filles. De mon côté, je décidais donc de proposer des prénoms de garçons.
Et pourquoi pas Cédric ou bien Cyril ?
C'est ainsi que se déroula notre soirée. Les sourires étaient enfin revenus sur nos lèvres.