Legacy challenge : génération 2 jour 8
Mardi.
Fatiguée par la journée d'hier, je ne me suis pas réveillée en pleine nuit comme les autres jours. Ce n'est que plus tard que j'appris que le fantôme de mon père était revenu et qu'il s'était occupé de Chloé. Incroyable !
Il avait également bricolé notre lave-vaisselle pour l'améliorer... encore plus incroyable !
Puis au petit matin, il avait sorti les poubelles...
... avant de s'amuser à faire peur aux passants qui faisaient leur jogging.
Quand je me levais à mon tour, je le trouvais dans la cuisine en train de manger. Quoi ? Un fantôme est capable de manger ?
En prenant notre petit-déjeuner, je parlais de la situation avec Clément. Nous avions deux enfants en bas âge à s'occuper, deux métiers, dont le mien commençait à bien marcher, et nous avions maintenant un fantôme dans notre maison. La situation commençait à échapper à notre contrôle.
Clément s'inquiéta avant tout des enfants. Même s'ils étaient encore petits, leur cerveau avait dû enregistré qu'il se passait quelque chose de très anormal dans notre maison. Il m'encouragea à parler à mon père pour savoir qu'elles étaient ses intentions.
C'est le moment que Cyril choisit pour renverser son bol, tout en affichant un visage qui semblait dire : non, non, ce n'est pas moi, il s'est renversé tout seul !
Ah ! Quelle crapule celui-là !
Clément l'emmena prendre son bain, tandis que moi je décidais de nettoyer tout ce bazar. Les pensées se bousculaient dans mon esprit. J'étais heureuse que mon père soit là, mais tout de même, il était sous forme de fantôme. Ce n'était pas sans conséquence pour notre famille. Et dire qu'hier, j'étais persuadée que les fantômes n'existaient pas... sans parler du reste. Tout ce que mon père a dit semble tellement extraordinaire.
Alors que je venais de terminer mon nettoyage, mon père entra dans la cuisine. Il avait maintenant une jolie couleur violette.
Avec tout le tact dont je pouvais faire preuve, je décidais de lui parler. Je lui dis que même si j'étais heureuse de le revoir, mes enfants, ses petits-enfants, allaient forcément être perturbés par sa présence. Je lui demandais donc quelles étaient ses intentions exactement ?
Mon père m'avoua qu'il n'avait jamais eu l'intention de revenir nous voir et surtout pas sous cette forme. Il avait essayé de partir, mais il en était incapable. Son âme était liée à cet endroit précis, sans qu'il ne sache pourquoi. La force qui le maintenait prisonnier était là, quelque part dans les sous-sols de ce terrain.
La nouvelle me stupéfia, mais après tout, ce n'était pas la seule chose qui m'avait stupéfaite ces derniers jours. Mais quelle pouvait être cette force qui maintenait mon père parmi nous ? Je lui posais la question.
Il me répondit qu'il n'en avait vraiment aucune idée, mais que lui en tant que fantôme ne pouvait pas enquêter sur le sujet. Ses mouvements étaient limités à notre maison et à ses abords proches. Il me demanda alors d'enquêter pour lui.
Moi enquêter ? Je n'ai pas l'étoffe d'une enquêtrice ! Je ne sais même pas par quel bout prendre le problème... et puis, j'ai deux enfants à m'occuper, sans parler de ma carrière !
Mais mon père disparut brusquement sous mes yeux, me laissant seule dans la cuisine avec mes questions. Comment allais-je pouvoir enquêter sur un phénomène aussi étrange, sans passer pour une folle ?
Je profitais d'une pause café dans l'après-midi pour en discuter avec Clément.
- Une force dans le sous-sol de ce terrain retient ton père ? Eh bien, c'est simple, me dit-il, il faut creuser !
Voilà une idée bizarre me dis-je. Je n'étais pas très convaincue.
Clément continua en disant que nous avions comme projet de construire une piscine dans le jardin. Pour faire une piscine, il faut creuser, ce sera l'occasion de fouiller ce qu'il y a dans ce sous-sol.
Franchement, cela me paraissait un peu trop simple. Par contre, c'est vrai que cette piscine me faisait vraiment envie. Je donnais donc mon accord à ce projet.
Le reste de la journée se déroula fort tranquillement. Le soir, je mis les enfants au lit avant d'aller me coucher moi-même. Il parait que la nuit porte conseil.