Legacy challenge : génération 1 jour 46
Mercredi.
Ce matin, je me suis levé plus tôt pour préparer un bon petit déjeuner à ma famille. Toutefois, je ne devais pas être bien réveillé, car tout à coup, le feu prit directement dans la poêle.
Totalement affolé, j'attrapais le premier objet qui me tombait sous la main, soit une spatule de cuisine, pour éteindre le feu avant que celui-ci ne fasse trop de dégâts.
Ouf ! Le pire a été évité. Je ne savais pas que les spatules étaient aussi efficaces pour arrêter un feu. Je devrais peut-être en parler aux pompiers de la ville.
Après avoir retiré les parties un peu trop grillées, je finis par récupérer quelque chose de tout à fait consommable.
D'ailleurs, Eliza mangea de bon coeur, et Babette ne sembla rien remarquer du tout. Ouf !
Une fois Babette partie au lycée, Eliza et moi, nous reprîmes notre petite occupation matinale, qui était maintenant devenue une routine presque obligée.
Eliza retourna ensuite à l'écriture de son livre, tandis que moi, je n'avais plus grand-chose à faire. Eliza avait raison ; il me manquait une occupation. Je ne pouvais pas passer toutes mes journées à tourner en rond dans la maison, ou bien à regarder la télévision.
Un peu par dépit, je décidais de monter sur la terrasse pour y observer le ciel dans mon télescope. J'y restais une bonne partie de la journée.
Babette rentra du lycée en fin d'après-midi en montrant quelques signes de tension. De mon point de vue, elle avait probablement un peu trop travaillé ces derniers temps. D'un autre côté, comment un parent pouvait-il se plaindre que son enfant travaillait trop à l'école ?
Avant de faire ses devoirs, elle vint s'installer devant la télé pour regarder la chaîne Humour. Je vins rapidement l'y rejoindre pour passer un peu de temps avec elle ; cela sembla l'énerver plus qu'autre chose.
Cela ne s'arrangea pas quand Eliza vint à son tour. Notre Babette était vraiment très énervée aujourd'hui.
Du coup, elle nous quitta pour faire ses devoirs. Eliza et moi, nous en profitâmes pour faire une petite partie d'échecs. Cela faisait tellement longtemps !
Une fois ses devoirs terminés, Babette se mit sur l'ordinateur. Elle semblait toujours aussi tendue.
Vraiment très tendue !
Malgré tout, j'eus espoir que ça allait mieux, quand plus tard, elle vint nous voir pour nous dire qu'elle allait nous raconter le sketch comique qu'elle venait d'écrire, afin de le tester sur nous.
Je dois avouer qu'il était excellent ! Notre Babette est vraiment très drôle. Et dire qu'elle a écrit ce sketch tout en étant énervée ! Bravo !
Satisfaite de notre réaction, elle nous avoua qu'elle avait trouvé sa voie. Qu'elle savait ce qu'elle voulait faire plus tard : devenir humoriste.
Un peu décontenancé, je lui répondis que ce n'était pas un métier très fiable, et que si on considérait ses énormes capacités, une carrière scientifique était plus indiquée pour elle.
C'est alors qu'elle piqua une véritable crise de colère. Je ne l'avais jamais vu comme ça.
Sous le coup de cette colère, elle dit beaucoup de choses que je suis sur, elle ne pensait pas vraiment.
Elle m'accusa même d'avoir raté ma vie. De n'avoir pas été capable d'être un astronaute digne de ce nom. D'avoir fait échoué la seule mission spatiale à laquelle j'avais participé. J'étais très choqué et blessé.
Puis, elle quitta la pièce, alla dans sa chambre et y resta le reste de la soirée.
Eliza, qui n'avait trop rien dit pendant cette scène, prit alors la parole.
- Tu n'aurais pas dû lui dire que le métier de comédienne n'est pas fait pour elle, dit-elle avec douceur.
- Mais, je veux ce qu'il y a de mieux pour notre fille, répliquais-je pour me défendre.
- Ce qu'il y a de mieux, c'est qu'elle fasse le métier qui lui plaise le plus. Le pire serait qu'elle choisisse quelque chose qu'elle n'aime pas, juste pour nous faire plaisir. Alors, laisse-la décider elle-même et soutiens-la dans ce choix. Notre rôle de parent, c'est de l'accompagner dans l'accomplissement de sa propre vie. Pas de lui imposer nos choix.
Je savais eu fond de moi qu'Eliza avait raison. Je me promis de m'excuser auprès de Babette dès le lendemain.