Legacy challenge : génération 1 jour 55
Vendredi.
Une nouvelle journée sans Eliza commence. Cela me fait encore bizarre de prendre mon petit déjeuner en compagnie de Clément.
Babette arriva plus tard. Elle aussi avait du mal à vivre sans sa mère.
Plus par habitude que par autre chose, je m'occupais ensuite de notre potager.
Clément s'était déjà remis à la peinture.
Il produit des tableaux à la chaine ce garçon !
Le reste de la matinée, j'eus une conversation avec Babette. Que je me morfonde sur la perte d'Eliza, c'était normal. Par contre, elle devait penser à son avenir, à sa carrière d'artiste, et à sa vie à venir.
- J'en suis à la fin de ma vie, lui dis-je sans détour. Il serait vraiment stupide que tu te mettes à redécorer ce salon avec mon urne et celle de ta mère. Il va donc falloir les mettre dans un coin, où tu n'auras pas les yeux dessus en permanence. Je vais appeler notre architecte afin qu'il me fasse des propositions à ce sujet.
Babette protesta, mais elle savait au fond d'elle-même que j'avais raison. On ne peut pas vivre dans un environnement où des urnes funéraires trônent en permanence. C'est trop morbide.
Et pendant que Babette retournait s'entraîner au violon (elle sera peut-être bonne un jour, en attendant, heu... bref), je téléphonais à notre architecte.
Il arriva peu de temps après. Je lui expliquais la situation et je vis sur son visage à quel point il était attristé d'apprendre le décès d'Eliza.
Une fois mes souhaits exprimés, il me dit qu'un de ces clients lui avait un jour demandé de réaliser une petite pièce consacrée à ses ancêtres. Cela se faisait dans certaines parties du monde et il avait une idée très précise des travaux à réaliser.
Dans ce cas, je décidais de lui laisser carte blanche, mais avec un budget tout de même limité. L'argent du foyer se restreignait et outre cette pièce, je souhaitais réaliser des aménagements dans la chambre de Babette.
On se mit d'accord sur un début des travaux le lendemain. En attendant, je décidais de jeter un oeil sur le net afin de trouver les différents meubles que je souhaitais acheter pour la chambre de Babette.
Pendant que je faisais cela, j'entendais Babette répéter une dernière fois le spectacle de ce soir devant Clément.
Il était au point et Clément félicita Babette pour sa prestation. Il en profita pour lui dire qu'il viendrait avec elle ce soir. Elle accepta.
Ayant trouvé tous les meubles que je souhaitais sur le net et en attendant la livraison, je partis dans mon observatoire passer un peu le temps, histoire de me changer les idées.
En attendant l'heure du début du spectacle, Clément continua à produire quelques nouvelles toiles, toutes aussi... heu... étranges que les précédentes.
À tel point que j'en viens à manquer d'adjectifs pour les décrire ! Bon, c'est clair, la peinture moderne et moi, ça fait deux !
Babette et Clément partirent vers 16 heures et peu de temps après, mes nouveaux meubles furent livrés. C'est parfait, ce sera donc une surprise pour eux.
Le soir, je mangeais seul. Il fallait que je prenne un peu de force pour aménager la chambre de Babette.
Et voilà le résultat ! J'avais acheté deux lits : un pour Babette et un pour Clément. Ainsi, le temps de son passage parmi nous il n'aura plus à dormir sur le canapé. Afin de décorer la chambre, j'avais même accroché le seul tableau de Clément que j'appréciais.
J'avais également remis la table de chimiste. Elle sera là pour les futurs enfants de Babette. Et bien évidemment, j'avais enfin acheté un bureau et un ordinateur dernier cri.
Pour finir, j'avais trouvé un meuble de rangement pour ses affaires. Cela faisait longtemps que je voulais réaménager sa chambre. Voilà qui était fait. Il restait maintenant peu d'argent pour créer notre pièce funéraire, mais on verra bien ce qu'arrive à réaliser l'architecte demain.
Quand Clément et Babette rentrèrent, elle me dit que son spectacle s'était parfaitement bien passé. Un artiste connu, dont j'ai oublié le nom, lui a proposé de faire la première partie de son spectacle. Elle a bien sûr accepté.
De mon côté, je lui annonçais qu'une surprise l'attendait dans sa chambre.
Les bonnes nouvelles commençaient à revenir dans cette maison, ainsi que les sourires et la joie. C'était parfait.
J'en profitais pour annoncer à Clément qu'il avait maintenant un lit où dormir pour toute la durée de son séjour parmi nous. Il en fut ravi et je le comprends ; le canapé n'est pas si confortable que cela.
Et alors que je partais me coucher, Babette et Clément firent un petit selfie pour marquer ce moment.