Legacy challenge : génération 1 jour 51
Lundi.
Babette s'est encore levée en premier ce matin. Elle commence à en avoir l'habitude.
Elle partit au lycée avant même qu'Eliza et moi, nous nous levions.
Une fois debout à notre tour, Eliza se mit à continuer à écrire. De mon côté, je sentais l'ennui pointer le bout de son nez. Je n'avais plus rien à bricoler dans la maison.
Du coup, je me forçais à faire un peu de jardinage, mais sans grand enthousiasme.
Ayant terminé, j'allais voir Eliza pour lui proposer une petite balade dehors. Nous passions notre temps à l'intérieur de la maison ; une balade à l'extérieur ne pouvait que nous faire le plus grand bien.
Elle accepta avec joie. Son nouveau roman pourrait attendre un peu.
Nous déambulâmes en ville, jusqu'à apercevoir un petit panneau sur la plage. A cet endroit, il était possible de pêcher. D'un commun accord, nous décidâmes de tenter notre chance, comme nous l'avions fait des années auparavant.
Cette plage est particulièrement paisible et le paysage doux et reposant. Si nous avions eu des soucis, ils se seraient immédiatement envolés.
Durant cette partie de pêche, j'eus la surprise de remonter un vieux coffre avec rien à l'intérieur. Il faudrait tout de même que les gens comprennent que la mer n'est pas une poubelle !
Je réussis également à attraper un petit poisson. Impossible de savoir quel type il s'agit. Il faut dire aussi que ce n'est pas un sujet dans lequel j'excelle particulièrement.
Nous passâmes ainsi de longues heures à pêcher, jusqu'au moment où nous décidâmes de profiter un peu des aménagements de l'endroit. Vraiment cette ville est bien organisée.
C'est en regardant plus loin que je vis sur le long de la route un panneau qui attira mon regard et me laissa perplexe.
On y voyait un extra-terrestre, qu'on pourrait qualifier de petit homme vert, invitant des personnes à monter dans sa soucoupe volante. Je sentis un vent de panique m'envahir.
Je demandais alors à Eliza de rentrer à la maison. Mais avant cela, nous fîmes un tour dans une librairie. Je tombais alors sur un livre intitulé ils sont parmi nous. Je l'achetais, même si Eliza ne comprenait pas pourquoi je souhaitais lire ce truc qu'elle qualifiait de ramassis d'inepties en tout genre.
Aussitôt rentré, je commençais ma lecture alors qu'Eliza reprenait l'écriture de son roman. Ce livre que j'avais acheté se révélait bien plus instructif que prévu.
Je n'interrompais ma lecture qu'au retour de Babette. Elle était prise d'une véritable crise d'angoisse. Clément lui avait décroché une petite place dans un spectacle d'humoristes débutants, mais au lieu de s'en réjouir, elle n'avait ressenti que de la panique.
- Et si jamais personne ne rit ? disait-elle. Pire ! Et s'ils me sifflent parce que je suis trop mauvaise ? Ce serait trop horrible.
- Je ne suis pas sûre de pouvoir encaisser ça, conclut-elle. Je pense que je ne vais pas y aller.
Devant son attitude, je décidais de prendre les choses en mains et de lui remonter le moral. Je lui expliquais qu'il était normal qu'elle ait peur, mais que si elle souhaitait s'engager dans ce métier, elle devait se confronter aux différentes réactions du public.
- Tu ne plairas jamais à tout le monde, insistais-je. Des gens aimeront ce que tu fais, d'autres trouveront ça totalement nul. Tu seras blessée, mais tu dois trouver le courage de continuer et de t'améliorer. Prends ta force dans les gens qui t'aiment et tu surmonteras tous les obstacles.
- Ne laisse jamais les autres décider de ton destin à ta place. Si c'est ta passion, tu dois t'accrocher et aller faire ce spectacle.
- Oui papa, finit-elle par dire. Tu as raison. Je vais être courageuse et affronter le public. C'est le métier que je veux faire et j'y arriverais. Merci beaucoup pour tes conseils.
Remotivée par mes paroles, Babette se porta volontaire pour préparer le repas du soir. Je dois avouer qu'Eliza et moi nous eûmes un petit moment de... heu... flottement. Mais nous la laissâmes faire. Là aussi, il est important qu'elle s'affirme.
Cette fois, elle fut totalement ravie du résultat. C'était déjà bon signe.
Lorsque nous mangeâmes sa salade, Eliza et moi, nous fûmes surpris. Elle était délicieuse, bien équilibrée en aromates et en saveur. Je félicitais donc Babette pour cette réussite.
Eliza en fit de même. Babette était totalement ravie.